Le lundi 9 mai, nous avons entamé notre dernière semaine de vélo du voyage : 6 jours et 723 km qui allaient nous mener à notre destination finale, le Cap. Après avoir roulé majoritairement sur des chemins de terre en Namibie, nous allions enfin rouler sur des routes pavées pour la majeure partie de la semaine.
La première journée s’est bien déroulée, avec une bonne montée graduelle (800 mètres sur 60 km probablement) entre la frontière Namibie/Afrique du Sud et le lunch, puis un peu de descentes par la suite. Je suis arrivé dans la ville de Springbok vers 14h, et j’en ai profité pour faire le plein de crème glacée Wimpy (une chaîne de fast-food) et aller faire quelques provisions chez Shoprite (chaîne de supermarchés) avant de me rendre au camp, à quelques minutes de vélo du centre-ville.
Le lendemain, nous nous sommes réveillés dans une température à laquelle nous n’étions plus habitués : mon thermomètre indiquait 4°C et c’était très humide. Malgré cela, nous avons pris la route vers 7h30, après que le brouillard se soit un peu dissipé, et nous avons profité de très beaux paysages dans les montagnes. En après-midi, en arrivant à destination dans le village de Garies, je suis allé dans un dépanneur pour voir ce qu’ils offraient, et j’en ai profité pour acheter un bon koeksister : c’est une pâtisserie sud-africaine qui correspond à une pâte frite trempée dans le sirop. Rien de meilleur pour la santé quoi…
Il faisait aussi froid que la veille lorsque nous nous sommes levés le troisième jour, et j’ai décidé de ne pas prendre de chances d’avoir froid à vélo : j’ai donc roulé tout l’avant-midi avec des bas de laine dans mes souliers de vélo (très chic!). La journée était relativement longue, avec ses 162 km dont 29 de chemins de terre, mais elle s’est bien passée dans l’ensemble. Toutefois, nous avons eu un vilain vent de face dans les derniers 50 km, alors qu’on s’approchait de la côte de l’Atlantique, ce qui fait que plusieurs d’entre nous sont arrivés très fatigués au camp. N’ayant plus que trois autres jours de vélo à faire, par contre, je savais que je saurais trouver l’énergie nécessaire.
La quatrième journée nous a permis de se reposer un peu, vu qu’elle faisait seulement 74 km, sur des chemins de terre d’assez bonne qualité dans l’ensemble. Je suis arrivé au camp à 13h, après être arrêté près d’une heure dans un café où j’ai mangé un bon gâteau aux carottes, ce qui m’a permis de me reposer en après-midi et de manger un bon fish&chips au restaurant du camping, alors que nous étions sur le bord de la mer.
Lors de notre avant-dernière journée de vélo, je me suis donné comme objectif d’essayer le plus de pâtisseries possibles en chemin (certains ont comme objectif d’arriver au camp en premier, mais je préférais me donner un objectif davantage à ma portée…). C’est ainsi que j’ai encouragé quatre commerçants différents en achetant des morceaux de gâteaux, mais aussi des hertzoggies (tartelettes) et des boules au chocolat qui ressemblaient à des Timbits. Après le dernier morceau de gâteau, je suis allé faire laver mon vélo dans un lave-auto manuel, question qu’il soit propre pour la dernière journée, et aussi pour éviter de ramener trop de cochonneries au Canada. Arrivé au camp, ma journée gastronomique s’est poursuivie : notre staff nous a préparé un délicieux dernier souper de camping, avec homard, moules, poisson frais et pain maison.
Samedi, c’était déjà la dernière journée du voyage. La route était relativement facile en avant-midi, et nous avons eu la bonne surprise d’avoir un vin et fromages pour le lunch. Après le lunch, nous avons roulé environ 30 km en convoi pour se rendre à l’EcoPark du Cap, où nous avons été accueillis par quelques dignitaires. Nous nous sommes ensuite rendus à notre hôtel, à quelques minutes de vélo de l’EcoPark, puis nous nous sommes préparés pour notre souper d’adieu.
Après le souper, une petite présentation a été faite où un prix était remis à chaque cycliste du groupe (j’ai eu « steady horse », car même si j’étais relativement lent, j’ai roulé 93 des 94 jours du parcours… je pense que ça allait bien avec ma philosophie de lentement mais sûrement pour ce périple), puis un diaporama avec les photos de 4 mois de voyage nous a été présenté, ce qui a ravivé beaucoup de souvenirs. La soirée a été très agréable.
J’ai visité le Cap dans les quelques jours qui ont suivi, ce qui fera l’objet d’un prochain billet.
En vrac
- Le quatrième jour de la semaine, nous avons longé un chemin de fer nommé « Iron Ore Line » (je vous laisse deviner quel minerai les trains transportaient) pour une bonne partie de la journée. Nous avons vu de très longs trains électriques passer. J’étais trop paresseux pour compter les wagons, mais j’ai compté neuf locomotives sur un seul train (trois à l’avant, puis deux, puis trois, puis une dernière à l’arrière), et un autre cycliste du groupe m’a dit avoir compté 222 wagons. Heureusement, nous n’avons pas eu à attendre après un tel train à un passage à niveau!
- Le dernier soir, un membre du groupe a décidé de mettre le feu à sa tente pour célébrer la fin du voyage (et contribuer à sa façon au réchauffement de la planète?). C’était très instructif de voir cela brûler, sachant que le tissu des tentes est généralement traité avec un retardateur de flammes. La tente a pris un bon 10 minutes à brûler, et c’était assez joli à voir :
(et contribuer à sa façon au réchauffement de la planète?)
L’avais-tu dit tout haut ça? lol
Je pense que oui… après quatre mois à côtoyer les mêmes personnes, on est un peu moins gêné qu’au début du voyage. 😉
Pouahahah, faire brûler une tente pour célébrer, première fois que j’entend ça 🙂
L’action du cycliste était compréhensible… Qui n’a jamais brûlé un manuel/notes de cours à la fin d’une session de CÉGEP/Université ?