[Billet rédigé le 8 mai]
Le 3 mai, nous avons entamé l’avant-dernière section de notre périple, soit cinq jours majoritairement sur des chemins de terre, entre Sesriem et le camp de Felix Unite, en Namibie.
Le premier matin, j’ai eu ma première crevaison sur route du voyage – mes trois autres s’étant produites à nos camps – ce qui m’a permis de constater que ma pompe de vélo n’est plus très bonne pour mettre une pression d’air raisonnable dans mes pneus. À cause de cela, ça m’a pris 45 minutes pour réparer ma crevaison et mettre 40 psi de peine et de misère dans le pneu. J’ai ensuite roulé jusqu’au lunch, où j’ai pu utiliser une pompe du Tour d’Afrique pour monter à 70 psi, pression beaucoup plus sécuritaire pour éviter des crevaisons subséquentes. La route du matin était pénible, avec un bon vent de face et une température qui a monté à plus de 40°C. Certaines personnes ont d’ailleurs manqué d’eau avant de compléter les 72 km les menant au lunch, ce qui les a incitées à prendre le camion-lunch pour se rendre du lunch au camp. Pour ma part, je n’étais pas certain d’avoir le temps de me rendre au camp de clarté, mais je me suis quand même essayé, et j’ai finalement pu profiter d’un bon vent de dos pour les derniers 50 km. Je suis donc arrivé au camp à 16h10. Journée longue et difficile, donc, mais tout de même agréable… d’autant plus que j’ai pu acheter de la crème glacée au dépanneur du camp pour me récompenser à mon arrivée.
La deuxième journée, il faisait tout aussi chaud, et nous avions une bonne montée en avant-midi. Du kilomètre 103 à la fin de la journée 50 km plus loin, par contre, nous roulions sur un chemin de terre d’assez bonne qualité, où j’ai pu faire une moyenne de 30 km/h grâce à un bon vent de dos, ce qui m’a permis d’arriver au camp vers 15h30. Je me disais que le lendemain serait assez facile, vu qu’on n’avait que 30 km à faire sur cette même route en bon état, puis nous serions sur l’asphalte pour les 94 km suivants.
Erreur… Il a plu durant la nuit, et ce qui était une très belle route la veille était rendu une étendue de boue, où j’ai fait les 30 km de peine et de misère en 3h. Heureusement, le village de Bethanie m’attendait avec un magasin et une pâtisserie où j’ai pu manger deux portions de croustade aux pommes, deux barres de chocolat et une demi-boîte de biscuits pour reprendre des forces avant de poursuivre ma route. Finalement arrivé au camp vers 15h, j’ai appris que près de la moitié des cyclistes du groupe avaient opté pour faire la route en camion après avoir fait quelques kilomètres dans la boue : les camions de support leur ont offert des lifts. Je suis bien content d’avoir complété la journée sur mon vélo malgré tout – c’est toujours plus satisfaisant que de le faire en camion.
Pour la quatrième journée, nous étions de retour sur les routes de terre – en fait, sur une route qui était fermée à la circulation automobile, mais que les organisateurs du voyage ont décidé de nous faire emprunter tout de même. Le lunch était prévu au kilomètre 50, mais a finalement eu lieu au kilomètre 25, car une rivière traversait la route et empêchait nos camions de poursuivre leur chemin. Pour notre part, nous sommes passés sur un pont de trains tout près et avons pu profiter d’une route dont l’état s’améliorait à mesure que la journée avançait et que le soleil l’asséchait. Je suis arrivé au camp à 13h20 (après avoir commencé autour de 6h20) et j’ai enfin pu profiter d’un après-midi de repos, bien utile avec la journée qui nous attendait le lendemain.
Samedi était en effet une longue journée de 172 km, dont les 126 premiers étaient sur des chemins de terre. Avec seulement 11 heures de clarté, je devais avoir une moyenne de 16 km/h avec les arrêts pour terminer la journée avant le coucher du soleil, et je n’étais pas certain d’y arriver. N’ayant pas d’odomètre fonctionnel, je ne pouvais pas non plus juger de mon progrès en temps réel… j’ai donc décidé de me pousser un peu, et je suis arrivé sur l’asphalte vers 13h50. On avait alors un vilain vent de face, par contre, et j’ai trimé dur pour arriver au camp juste avant 16h. J’étais alors prêt à profiter de ma dernière journée de repos du voyage. Au menu : manger, dormir, faire un peu de lavage et bloguer…Rien de trop forçant donc.
J’ai déjà « zieuté » le site web de Tour d’Afrique et là je tombe sur ton blogue. Super aventure, j’aimerais bien faire quelque chose du genre dans les prochaines années.
Ta dernière photo est superbe (paysage de désolation), il faudrait la montré à Simone.
Ta selle, c’est une B17?
Félicitation
Félicitations PL!
Et merci pour de nous avoir partagé ton périple, cela a été un réel plaisir que de lire ton aventure. C’était comme si on y était… bah sans les km à parcourir en vélo, sans les roches lancées par les enfants, sans les vents de face, sans les paysages à couper le souffle,… Hum, dans le fond, faudrait qu’on le vive nous-mêmes pour l’apprécier à fond. Alors, merci de nous avoir ouvert une fenêtre à ce monde 🙂
Je te laisse te reposer dans ton patelin, mais je t’attraperai à Montréal pour te bourrer de bubble tea. Question que tu regagnes quelques calories hihi
J’ai hâte de t’entendre conter en personne toutes ces anecdotes!
Merci Isa! Et merci pour tes commentaires sur mon blogue au cours des derniers mois aussi, c’est toujours le fun de voir que des gens ont pris la peine de commenter quand on se reconnecte sur internet après une semaine de vélo 😉
Je te ferai signe quand je serai à Montréal et dispo pour un bubble tea, bientôt j’espère. A+!
Tu as une idée de la tension électrique qui circule dans la ligne de distribution électrique de la seconde photo ?
Dernier nouvelle du Canada:
Malgré qu’elle ait été battue aux dernières élections, Harper n’a pas abandonné Verner pour autant; il en la faisant sénatrice.
@Isabelle
On pourrait simplement équiper Pierre-Luc d’une ciné-caméra haute définition qui enregistre en 3D lors de son prochain voyage à vélo.
Aucune idée pour la tension électrique, désolé….
@Jonathan: Excellente idée! Alors, combien chacun de nous devrait-on débourser pour équiper P-L d’une ciné-caméra HD 3D? Btw, merci de partager les nouvelles de l’heure tout au long du périple 🙂
@Isabelle
J’ai trouvé une caméra faite pour des activités sportives (on peut donc supposer plus résistante); elle coûte 300$USD. Cette dernière ne prend que des vidéos HD 2D. Pour enregistrer en 3D, il faut s’en procurer une seconde ainsi qu’un kit qui relie les deux appareils ensemble. Ce dernier vaut 100$. On ajoute à ce prix quelques cartes SD ainsi qu’un panneau solaire pour recharger les caméras et Pierre-Luc serait équipé pour environ 1000$. Ce qui n’est pas si cher que ça, considérant qu’une télé (ou moniteur d’ordinateur) 3D avec une paire de lunettes coûte plus que ça…
http://gopro.com/
Ça m’a fait plaisir de tenir à jour Pierre-Luc lors de son périple. Comme la majorité du temps où il avait accès à Internet était avec des connections pires que des modems 56k, je me suis dit que j’allais regrouper toute l’information importante en un seul lieu. Je crois avoir fait une assez bonne job car Pierre-Luc m’a dit hier qu’il n’a visité Cyberpresse qu’une seule fois (pour avoir des résultats complémentaires sur l’élection du 2 mai) !
Il y avait quelques personnes dans le groupe qui avaient des caméras GoPro, mais je ne savais pas qu’on pouvait en combiner deux pour faire du 3D… c’est bon à savoir. 😉 Ceci dit, je ne pense pas refaire de périple du genre dans les prochaines années – il va falloir que je me remettre à gagner de l’argent pour la peine avant! La technologie risque donc d’avoir évolué considérablement d’ici à mon prochain voyage de cette ampleur, s’il y en a un…