Le 28 mars, nous avons quitté Mbeya, en Tanzanie, pour un petit deux jours de vélo avant notre journée de repos suivante, à Chitinga Beach, au Malawi. Ça faisait beaucoup de bien d’être de retour sur l’asphalte après la semaine précédente, qui s’était déroulée majoritairement sur des chemins de terre.
La journée a débuté par une ascension de plusieurs centaines de mètres pour quitter Mbeya, qui est entourée de montagnes, puis a été suivie par une descente de plus de 1200 mètres vers la rivière Songwe, qui marque la frontière entre la Tanzanie et le Malawi. Pendant la descente, nous avons traversé plusieurs plantations de thé, comme celle-ci :
Un peu après le lunch, nous sommes passés dans un village où on pouvait acheter de la nourriture. J’en ai profité pour acheter une assiette de frites maison, contenant deux éléments essentiels de la diète du cycliste longue distance : du sel et beaucoup de calories.
La traversée de la frontière s’est assez bien déroulée pour moi, même si je me sentais agressé par les « money changers » qui voulaient changer mes dollars US pour des kwacha malawiens à des taux évidemment moins intéressants que ceux offerts par les bureaux de change officiels. À un certain moment, j’en avais 5 dans ma bulle qui tendaient des liasses de kwachas dans mon visage, me disant tous « Come with me… I’ll give you a good rate! », mais j’ai réussi à m’en débarrasser. Je suis bien content, car au moins un d’entre eux était assez croche : il a volontairement tendu des billets de 50 au lieu de 500 à un membre du groupe qui s’en est rendu compte trop tard et s’est donc fait arnaquer de 45$ sur les 50$ qu’il a changés. Buyer beware…
Le lendemain, nous avons commencé la journée en roulant sous la pluie à-travers des plantations de riz parsemées de bananiers, comme celle-ci :
Au bout de 30 km, nous devions nous arrêter dans un supermarché pour faire des provisions en vue de notre journée de repos à Chitinga Beach, où l’accès à la nourriture est limité. Nous avons donc pris d’assaut le supermarché People’s pendant que nos camions de support nous attendaient à l’extérieur pour qu’on y mette nos achats. Comme le supermarché n’vait qu’une caisse enregistreuse, ça a pris un certain temps pour passer à la caisse : la plupart d’entre nous avons attendu une bonne demi-heure, et la file d’attente faisait la moitié du périmètre du supermarché.
Une quarantaine de kilomètres plus tard, je suis arrivé au lunch pour voir une foule d’écoliers qui entouraient notre camion-lunch alors qu’il était 10h30, un mardi… Il faut croire qu’ils avaient décidé qu’on était plus intéressants que leur enseignant. Chose certaine, ils étaient assez malcommodes, essayant constamment de traverser le périmètre qui avait été dressé avec de la corde autour du camion pour nous assurer un peu de quiétude et de sécurité. C’est triste à dire, mais si on les laisse trop s’approcher de nos vélos, il y a de bonnes chances qu’on se fasse voler des choses, alors on doit faire attention. Après plusieurs avertissements, un villageois (l’enseignant?) a commencé à frapper avec une branche d’arbre (pas très fort quand même) les jeunes qui continuaient à toucher à notre corde ou à la traverser, et ça a permis de disperser une bonne partie de la foule. Voici tout de même ce qui restait quand je suis parti du lunch – on était clairement en désavantage numérique :
L’après-midi s’est assez bien déroulé, malgré un vent de face, et nous avons pu apprécier de belles vues sur le lac Malawi en descendant vers Chitinga Beach.
Je ne me suis pas baigné dans le lac car son eau est impropre à la baignade, mais j’ai quand même profité des vues et de la plage lors de la journée de repos. J’ai aussi décidé de prendre la journée relaxe, étant donné qu’elle allait être suivie par une journée difficile, avec beaucoup de montées, selon ce qu’on nous disait…
Les paysages sont beaux ! Ça fait changement des photos que tu as publié il y a environ un mois ! Ici aussi le printemps arrive; il ne reste presque plus de neige au sol (sauf à certains endroits assez isolés) et je me dis que je devrai bientôt tondre le gazon…
Côté actualité, je n’ai pas vraiment suivi la campagne électorale puisque je m’intéresse aux résultats et non pas à tout ce que font les politiciens pour essayer de gagner des votes… Les partisans de hockey ont de quoi se réjouir car hier soir, le Canadien a réussi a faire parti des équipes qui iront aux séries éliminatoires.
C’est vrai que les paysages sont plutôt différents de ceux du Nord du Kenya!
Merci pour les nouvelles aussi. Je me demande si le CH va être encore dans la game à mon retour, le 19 mai…