Le 6 avril, nous avons entamé une exténuante série de 5 jours de vélos en terrain montagneux, entre Lilongwe, capitale du Malawi, et Lusaka, capitale de Zambie.
En quittant Lilongwe, nous avons pu continuer à observer des cyclistes transportant de lourdes charges de marchandises, comme nous l’avions fait le matin de notre arrivée dans la ville. Toutefois, les charges étaient encore plus impressionnantes, comme la cargaison de bois de ce cycliste pourtant tout sourire :
En après-midi, nous avons traversé la frontière vers la Zambie, puis nous avons campé dans un camp très bien aménagé.
Le lendemain, nous avions une longue journée de 177 km à parcourir, avec un peu plus de 1000 mètres de montées (et sensiblement la même chose en descente). Comme nous roulons en direction Ouest-Sud-Ouest en Zambie, nous devrions avoir un vent de dos la plupart du temps (selon les vents dominants), mais ça ne veut pas dire que c’était le cas lors de la plus longue journée de la semaine… J’ai déjà roulé de plus grandes distances dans le passé (brevets de 200 et 300 km avec le CVRM), mais je dois dire que ce 177 km a été particulièrement difficile pour moi, probablement à cause de la fatigue accumulée après plus de 10 semaines de vélo. Ceci dit, je suis quand même arrivé au camp vers 15h00, après avoir quitté le camp précédent vers 6h00. Le camp où nous étions avait une douche (le grand luxe!) et j’étais prêt à en prendre une, mais j’ai dû attendre le temps que le réservoir de la douche soit réapprovisionné :
Inutile de dire que j’ai fait attention à ne pas trop consommer d’eau après avoir vu le trouble que les responsables de ce camp se sont donnés pour qu’on puisse se doucher!
Les trois journées suivantes se sont assez bien déroulées, sans incident majeur à signaler, si ce n’est que ma fatigue augmentait de jour en jour… Les paysages que nous voyions rappelaient souvent la région de St-Hyacinthe (particulièrement les plantations de maïs), mais était aussi parfois plus exotiques, comme ce hameau en bordure de la route :
Arrivé à Lusaka, j’en ai profité pour me reposer, et, après une nuit de presque 12 heures, j’ai quitté l’hôtel où nous campions pour me rendre en ville, où j’ai fait quelques emplettes et profité de la connexion internet la plus rapide que j’ai eue depuis l’Égypte.
Dans quelques jours, nous serons aux chutes de Victoria (Victoria Falls), possiblement plus impressionnantes que celles du Niagara. Je vous tiendrai au courant!
En vrac
- En quittant Lilongwe, nous sommes passés devant une école secondaire dont le slogan était « Probably the best private secondary school in Malawi ». Comment ne pas rire, quand on sait que le slogan de Carlsberg, la bière la plus populaire au pays, est « Probably the best beer in the world »?
- Lors du lunch de notre journée de 177 km, nous avions accès à des restants de la lasagne du souper précédent. Intéressant, mais on n’a pas d’ustensiles au lunch (on ne les transporte pas sur notre vélo…) Que faire alors? Un sandwich à la lasagne, voyons… OK, de la lasagne entre deux tranches de pain, c’est un peu calorique, mais on a besoin de calories, justement. Je ne vous recommande pas de le faire à la maison, mais en cas de besoin, sachez que ce n’est pas si mauvais que ça.
- Toujours lors de notre journée de 177 km, nous avons traversé de nombreux villages, où les (nombreux) enfants voulaient tous pratiquer leur anglais en nous demandant « awayu? » ou « awayussa? » (how are you? et how are you sir?, respectivement). Les premières fois, ça va, mais après quelques centaines de fois, ça vient un peu tannant. Si on calcule 10 groupes de 5 enfants par village, dans 10 villages, on est déjà à 500 fois en une seule journée, et c’est une estimation plutôt conservatrice. Inutile de dire que mes réponses se faisaient de plus en plus courtes à mesure que la journée avançait, passant de « I’m fine, thank you. » à « I’m fine », puis à « good »… Nous étions par ailleurs bien content de passer sur une route moins populeuse les jours suivants, ce qui nous a assuré de ne pas se faire demander « awayu? » aussi souvent!
La photo du cycliste et de sa cargaison de bois est probablement ma préférée à date ! wow !
Merci!
J’espère que tu comprends désormais pourquoi les chauffeurs des sociétés de transport ne répondent pas toujours lorsqu’un passager le salut en embarquant dans son autobus !
🙂