De Gondar à Addis Ababa – 7 jours, 719 km

Le 14 février, nous avons entamé une série de 7 jours de vélo remplie de superbes paysages, entrecoupée d’une journée de repos à Bahir Dar. Les deux premières journées étaient relativement faciles, particulièrement la deuxième, faisant seulement 60 km – ce qui nous a permis d’arriver à Bahir Dar avant midi et de profiter de la ville en après-midi. J’y ai trouvé de la crème glacée, du jus frais pressé et des beignes… de quoi me rendre heureux. Encore une fois, j’ai continué à marcher un peu dépassé les zones touristiques, et j’ai trouvé le marché public de Bahir Dar, où les résidents des villages environnants viennent vendre leur récolte de la journée. Il y aurait eu de superbes photos à prendre, mais la plupart des gens refusaient de se faire prendre en photo (ou s’en allaient en courant quand ils pensaient que j’allais les prendre en photo…), alors on va s’en tenir à la photo suivante :

Marché public de Bahir Dar

Le lendemain, une bonne partie de notre groupe est allé visiter un monastère sans grand intérêt en avant-midi, puis, en après-midi, nous sommes allés voir les chutes du Nil Bleu, qui sont supposément les deuxièmes plus importantes en Afrique après les chutes Victoria (Victoria Falls). Elles sont beaucoup moins vigoureuses que dans le passé suite à la construction d’une centrale hydroélectrique, mais quand même très jolies :

Chutes du Nil Bleu

Les cinq jours suivants ont été remplis de côtes, avec un total de plus de 8000 m de montées en 5 jours. C’était un très bon exercice, surtout que nous étions à plus de 2000 m d’altitude la majeure partie du temps, et que l’oxygène se fait un peu plus rare à cette hauteur. Le point fort de la semaine a été la descente et l’ascension de la gorge du Nil Bleu, creuse d’un peu plus de 1300 m. Cette dernière me faisait penser au Grand Canyon, à cause de sa géologie, de sa profondeur (le Grand Canyon fait environ 1500 m de profond à partir du South Rim), et de la différence de végétation et de température entre le haut et le bas. Voici une photo prise à partir du pont qui traverse la rivière, au fond de la gorge :

Gorge du Nil Bleu

La montée se faisait sur 20 km, pour une déclivité moyenne de 6,5%. Je l’ai réalisée en 2h44 incluant les arrêts, ce que je trouve très satisfaisant… mais qui est exactement le double du temps du cycliste le plus rapide du groupe, un Allemand dans la quarantaine qui l’a faite en 1h22!

Le lendemain, nous avions un superbe site de camping sur le bord de la gorge d’un affluent du Nil Bleu dont j’ai oublié le nom. Voici la vue que j’avais à 15 pas de ma tente :

Vue à partir du camping...

La dernière journée, nous sommes arrivés à Addis Ababa, la capitale de l’Éthiopie, qui est aussi la capitale diplomatique de l’Afrique. Nous avions une journée de repos, que j’ai passée à soigner un rhume en me reposant, en mangeant et en faisant des emplettes pour la semaine à venir. Faute de matériel, je n’écrirai donc pas de billet spécifique sur Addis Ababa, et je vais me contenter de dire qu’on y trouve de la très bonne pizza… Je vais me remettre à explorer davantage les villes où on s’arrête quand j’aurai plus d’énergie qu’à Addis.

En vrac

La circulation en Éthiopie peut être chaotique, où le partage de la route se fait entre beaucoup plus d’intervenants qu’au Québec : autos, camions, vélos, piétons, tuk-tuks, chèvres, vaches, moutons, calèches… je cherche encore à comprendre les règles de la circulation en Éthiopie, mais voici ce que j’ai compris à date :

Pour les piétons

  • Circuler sur l’accotement en gravier est inacceptable. Il faut absolument marcher sur la partie asphaltée de la route, idéalement le plus proche possible du milieu de celle-ci.
  • Si on remarque qu’un cycliste s’en vient dans notre direction et qu’on est dans son chemin, on doit rester au même endroit. Si on n’est pas dans son chemin, on doit se déplacer pour l’être.
  • Il ne faut surtout pas regarder avant de traverser la rue. Il faut plutôt faire comme les ânes et foncer… après tout, si des véhicules ou des cyclistes s’en viennent, c’est à eux de nous éviter. Cette règle s’applique aussi (d’autant plus?) aux policiers.

Pour les camionneurs

  • La notion de dépassement sécuritaire, si elle existe, en est une dont il faut constamment repousser les limites.

Pour les vaches

  • On traverse la rue quand ça nous tente, idéalement en troupeau.

Pour les cyclistes

  • On est vigilants!

En photos

Voici quelques autres photos prises en Éthiopie… vous pouvez cliquer dessus pour les agrandir :

Vaches traversant la route

Transport de foin par des humains sur le bord de la route

De nombreuses familles éthiopiennes habitent encore dans ces huttes typiques en milieu rural

Belle route sur laquelle nous avons roulé

Beau paysage

En chiffres

Distance parcourue en 7 jours : 719 km
Temps sur le vélo : 36 h
Calories brûlées : 18 209

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10 réponses à De Gondar à Addis Ababa – 7 jours, 719 km

  1. Jean-Philippe dit :

    PL, ça me rend tjrs super content de te lire ! Le transport du foin à la main… mmm ça me semble tellement inefficace!

    Pour ce qui est des photos, pratique toi à en prendre à partir de la taille en aillant l’appareil photo sur un des côtés de ton corps, continue à marcher en aillant pas le bras trop tendu, et voilà, clic!

  2. Joanne dit :

    Salut PL, Contente de voir que tout à l’air d’aller bien, malgré quelques petits ennuis. Je suis toujours contente de te lire, mais je trouve que tes récits sont trop courts à mon goût. Prend soin de toi, xxx

    • Pierre-Luc Soucy dit :

      Merci Joanne. Je vais essayer de mettre un peu plus de contenu dans mes récits quand j’aurai accès à de meilleures connexions internet, si j’en trouve sur mon parcours. 🙂

  3. Pier-Luc Savaria dit :

    Ça manque de conifères rabougris dans tes photos!

  4. Jonathan Sevigny dit :

    C’est certain que le climat y est pour beaucoup, mais je trouve ça quand même ironique que l’état des routes soit dix fois meilleur qu’au Québec…

    Nouvelles d’actualité:
    * Ça va mal pour le Groupe Dumoulin; ils ont fermé six succursales et d’autres fermetures pourraient être à prévoir;
    * Legault a lancé son mouvement politique, un parti de droite. Deltell n’exclus pas une alliance avec l’ancien péquiste. Selon un sodage réalisé par Léger Marketing, cette fusion politique formerait un gouvernement minoritaire (si des élections avaient lieu actuellement)
    * Après plusieurs ans, le conflit de travail au Journal de Montréal s’est réglé. Les employés ont acceptés l’offre de Québécor, malgré qu’elle représente des pertes d’emploi de plus de 70%…
    * Si Québécor n’a pas d’argent pour ses employés, ils en ont pour autre chose… PKP et Régis Labeaume ont signé une entente pour que la gestion de l’amphithéâtre de la ville de Québec soit confié à Québécor pour une durée de 25 ans.
    *Finalement, le gourou Roch Moïse Thériault a été assassiné dans le pénitencier où il purgeait sa peine.

    • Pierre-Luc Soucy dit :

      Merci pour les nouvelles! Je trouvais ça ironique moi aussi que plusieurs routes africaines soient en meilleur état que les routes québécoises… je suis content de voir que je ne suis pas le seul. 🙂

  5. François Savard dit :

    Tu t’ennuies pas un peu de la slush Montréalaise (si abondante maintenant qu’il _pleut_ dehors, ici)? 😛 Au moins t’as un peu de trouble avec les autres intervenants routiers, même si c’est pas vraiment les mêmes, pour te rappeler un peu le cyclisme ici.

    C’est drôle j’avais l’impression que l’Égypte ne voulait rien savoir que l’Éthiopie bâtisse des barrages sur le Nil.

    Enfin, superbes photos!

    • Pierre-Luc Soucy dit :

      Merci pour le commentaire!

      Je m’ennuie de bien des choses qu’on trouve au Québec, mais la slush, pas vraiment. 😉

      Pour les barrages sur le Nil, bon point, je ferai peut-être une petite recherche pour mieux comprendre la situation quand j’aurai accès à une connexion internet de qualité!

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