Le 19 mars, après nos trois jours de repos à Arusha, nous avons entamé une série de 8 jours de vélo sans journée de repos, majoritairement sur des chemins de terre. La semaine a été plutôt difficile, surtout pour les gens comme moi qui sont sur des vélos de route/cyclotourisme, mais nous avons été récompensés par de superbes paysages.
La première journée s’est déroulée majoritairement sur des routes asphaltées ou en construction assez avancée (merci aux Chinois!), mais le lendemain, ça s’est gâté. Nous avons en effet roulé principalement sur des chemins de terre, ou, devrais-je dire, sur des chemins de bouette. On était en plein dans la saison des pluies là où on passait, et il avait plu considérablement avant notre passage.

À vélo dans la boue

Des fois, la seule option est de marcher à côté du vélo...

Ponceau affaissé à cause de la pluie. Les cyclistes pouvaient passer quand même, mais certains camionneurs ont dû attendre quelques heures avant que ce soit réparé.
Les routes étaient heureusement de meilleure qualité les jours suivants, mais c’était tout de même des chemins de terre, assez difficiles par moments.
Le cinquième jour a été bien rempli pour moi. Les nuages se faisant moins menaçants, j’ai décidé de prendre davantage mon temps plutôt que de me dépêcher pour arriver au camp avant la pluie. En matinée, je suis arrêté avec d’autres cyclistes dans un village où nous avons pu acheter des chapati (genre de crêpes) faits devant nous, pour la modique somme de 200 shillings tanzaniens (moins de 0,15$) chacun. Après avoir dépensé 400 shillings, je suis reparti du village plein d’énergie, et heureux d’avoir découvert cet élément de la cuisine tanzanienne que j’essaierai probablement de reproduire lorsque je serai de retour au Québec.
En après-midi, le même jour, j’ai vu Dennis, un des membres du groupe, qui marchait en ma direction alors que j’étais à quelques centaines de mètres de notre camp. Il m’a dit qu’il s’en allait visiter l’école primaire du village, et m’a invité à le joindre… pourquoi pas? C’est ainsi que j’ai vu une école aux ressources très limitées, où les enseignants semblent faire de leur mieux… mais ça ne doit pas être toujours facile quand il y a seulement 8 enseignants pour 340 élèves, de la 1ère à la 7e année. Nous étions dans un coin reculé de la Tanzanie, et l’école n’avait pas d’électricité, pas d’ordinateur, pas d’accès à internet… Dans une classe de 40 élèves, il y a en général 5 manuels scolaires pour chaque matière, alors les élèves doivent se les partager et en prendre bien soin. Je crois bien que les écoles qui sont dans des villages moins reculés ont davantage de ressources (elles doivent au moins avoir l’électricité), mais c’était quand même surprenant de voir le peu de ressources auxquelles l’école que nous avons visitée a accès, alors que nous sommes tout de même en 2011.

Dennis explique le Tour d'Afrique à des élèves tanzaniens
En arrivant au camp après avoir visité l’école, j’avais faim, comme ça arrive souvent étant donné l’énergie qu’on dépense durant la journée. J’ai vu une résidente de la place qui faisait des frites devant sa maison, et je me suis dit que ça serait le fun si elle était prête à en vendre… ce qui fut le cas! C’est ainsi que j’ai pu me régaler d’une généreuse portion de frites maison, pour un gros 2000 shillings. La préparation des frites était assez artisanale par ailleurs :

Préparation des frites
Les deux jours suivants ont bien été, mais après 7 jours consécutifs de vélo, on commence à être fatigué… et la 8e journée allait être particulièrement exigeante, avec près de 2000 mètres de montées, mais aussi une descente d’une dizaine de km dont je me serais bien passé : la route était rocailleuse, et j’étais sur les freins durant presque toute la descente. À la fin de la journée, j’avais des ampoules sur les mains tellement j’ai forcé sur les freins… ceci dit, les paysages étaient particulièrement impressionnants, et, à l’image de la semaine, la journée a été difficile, mais agréable dans l’ensemble.

Route lors du 8e jour de vélo
En vrac
Nous avons souvent un fan club d’enfants qui passent quelques heures à observer notre camp lorsqu’on campe dans des villages, mais vendredi, c’était un record : quelques centaines de villageois étaient massés autour de notre camp et nous observaient, un peu comme si le cirque était en ville. On croit même que les enfants ont quitté l’école plus tôt pour venir observer cette attraction… Espérons seulement qu’ils ne croient pas que tous les mzungus (en swahili : personne qui parle le ki-mzungu, soit l’anglais; terme utilisé pour désigner les étrangers) se comportent comme nous. Sinon, ils vont croire que tous les Blancs sont nomades, vivent dans des tentes et se déplacent à vélo…

Une petite partie des gens nous observant lors de notre 7e jour de camping
En chiffres
La section en chiffres est en grève, suite au décès présumé de mon cyclomètre Polar qui semble avoir pris l’eau. J’ai donc roulé sans cyclomètre lors des derniers jours, et ce n’est pas si pire que ça après tout…
En photos
Voici quelques autres photos de la semaine

Petite puce qui mange une frite

Lever de soleil lors du 8e jour de vélo

Une portion de la route lors du 8e jour de vélo
Après nos trois jours de repos à Arusha, nous avons entamé une série de 8 jours de vélo sans journée de repos, majoritairement sur des chemins de terre. La semaine a été plutôt difficile, surtout pour les gens comme moi qui sont sur des vélos de route/cyclotourisme, mais nous avons été récompensés par de superbes paysages.
La première journée s’est déroulée majoritairement sur des routes asphaltées ou en construction assez avancée (merci aux Chinois!), mais le lendemain, ça s’est gâté. Nous avons en effet roulé principalement sur des chemins de terre, ou, devrais-je dire, sur des chemins de bouette. On était en plein dans la saison des pluies là où on passait, et il avait plu considérablement avant notre passage.
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Les routes étaient heureusement de meilleure qualité les jours suivants, mais c’était tout de même des chemins de terre, assez difficiles par moments.
Le cinquième jour a été bien rempli pour moi. Les nuages se faisant moins menaçants, j’ai décidé de prendre davantage mon temps plutôt que de me dépêcher pour arriver au camp avant la pluie. En matinée, je suis arrêté avec d’autres cyclistes dans un village où nous avons pu acheter des chapati (genre de crêpes) faits devant nous, pour la modique somme de 200 shillings tanzaniens (moins de 0,15$) chacun. Après avoir dépensé 400 shillings, je suis reparti du village plein d’énergie, et heureux d’avoir découvert cet élément de la cuisine tanzanienne que j’essaierai probablement de reproduire lorsque je serai de retour au Québec.
En après-midi, le même jour, j’ai vu Dennis, un des membres du groupe, qui marchait en ma direction alors que j’étais à quelques centaines de mètres de notre camp. Il m’a dit qu’il s’en allait visiter l’école primaire du village, et m’a invité à le joindre… pourquoi pas? C’est ainsi que j’ai vu une école aux ressources très limitées, où les enseignants semblent faire de leur mieux… mais ça ne doit pas être toujours facile quand il y a seulement 8 enseignants pour 340 élèves, de la 1ère à la 7e année. Nous étions dans un coin reculé de la Tanzanie, et l’école n’avait pas d’électricité, pas d’ordinateur, pas d’accès à internet… Dans une classe de 40 élèves, il y a en général 5 manuels scolaires pour chaque matière, alors les élèves doivent se les partager et en prendre bien soin. Je crois bien que les écoles qui sont dans des villages moins reculés ont davantage de ressources (elles doivent au moins avoir l’électricité), mais c’était quand même surprenant de voir le peu de ressources auxquelles l’école que nous avons visitée a accès, alors que nous sommes tout de même en 2011.
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En arrivant au camp après avoir visité l’école, j’avais faim, comme ça arrive souvent étant donné l’énergie qu’on dépense durant la journée. J’ai vu une résidente de la place qui faisait des frites devant sa maison, et je me suis dit que ça serait le fun si elle était prête à en vendre… ce qui fut le cas! C’est ainsi que j’ai pu me régaler d’une généreuse portion de frites maison, pour un gros 2000 shillings. La préparation des frites était assez artisanale par ailleurs :
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Les deux jours suivants ont bien été, mais après 7 jours consécutifs de vélo, on commence à être fatigué… et la 8e journée allait être particulièrement exigeante, avec près de 2000 mètres de montées, mais aussi une descente d’une dizaine de km dont je me serais bien passé : la route était rocailleuse, et j’étais sur les freins durant presque toute la descente. J’ai maintenant des ampoules sur les mains tellement j’ai forcé sur les freins… ceci dit, les paysages étaient particulièrement impressionnants, et, à l’image de la semaine, la journée a été difficile, mais agréable dans l’ensemble.
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En vrac
Nous avons souvent un fan club d’enfants qui passent quelques heures à observer notre camp lorsqu’on campe dans des villages, mais vendredi, c’était un record : quelques centaines de villageois étaient massés autour de notre camp et nous observaient, un peu comme si le cirque était en ville. On croit même que les enfants ont quitté l’école plus tôt pour venir observer cette attraction… Espérons seulement qu’ils ne croient pas que tous les muzungus (en swahili : personne qui parle le ki-muzungu, soit l’anglais; terme utilisé pour désigner les étrangers) se comportent comme nous. Sinon, ils vont croire que tous les Blancs sont nomades, vivent dans des tentes et se déplacent à vélo…
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En chiffres
La section en chiffres est en grève, suite au décès présumé de mon cyclomètre Polar qui semble avoir pris l’eau. J’ai donc roulé sans cyclomètre lors des derniers jours, et ce n’est pas si pire que ça après tout…
En photos
Voici quelques autres photos de la semaine